Isabel Van Hul (50 ans) occupe la fonction de Design Engineer chez ITB. À ce poste, elle se charge d’élaborer les plans électriques de divers projets, généralement avec une phase de conception suivie d’une phase de dessin. Les plans partent ensuite sur le chantier.
Isabel Van Hul (50 ans) occupe la fonction de Design Engineer chez ITB. À ce poste, elle se charge d’élaborer les plans électriques de divers projets, généralement avec une phase de conception suivie d’une phase de dessin. Les plans partent ensuite sur le chantier.
Isabel : Enfant, j’ai vite su que j’étais destinée à devenir architecte, car je dessinais beaucoup et j’y prenais grand plaisir. J’ai d’ailleurs fréquenté très tôt l’académie. Une fois en secondaire, j’ai suivi un cours de dessin sur ordinateur. Je n’ai jamais eu à réfléchir longtemps à mes études supérieures, j’ai simplement suivi ma passion. Cette base ne m’a toutefois pas conduite immédiatement dans le secteur technique. Après mes études, j’ai d’abord travaillé deux ans dans un hôtel en Suisse. À mon retour en Belgique, il s’est avéré que les bases que j’avais acquises étaient devenues insuffisantes, car le secteur évolue très vite. Mais quand une porte se ferme, d’autres s’ouvrent. J’ai finalement réintégré le secteur en tant qu’intérimaire et, après quelques étapes intermédiaires, j’ai été engagée chez ITB comme dessinatrice en électricité.
Isabel : Déjà dans mon cours de dessin sur ordinateur, j’étais la seule adolescente dans une classe remplie d’hommes qui se recyclaient afin de passer de la planche à dessin à l’ordinateur. J’ai donc vite su que je finirais dans un univers masculin. Cela ne me pose aucun problème, tant que l’on m’offre aussi la possibilité de faire mes preuves. C’est pourquoi j’ai un petit aimant représentant l’affiche féministe « We Can Do It » derrière mon bureau. De cette façon, toute personne qui vient me voir se rappelle immédiatement que nous, les femmes, pouvons faire tout ce que font les hommes.
Isabel : Les entreprises doivent continuer à prendre des mesures actives pour attirer davantage de femmes, car elles valent autant que les hommes si on leur offre les mêmes opportunités. Par ailleurs, les femmes ingénieurs peuvent apporter une réelle valeur ajoutée, car elles jettent un regard différent sur un projet ou adoptent une autre méthode de travail. Cette campagne illustre bien les mesures prises par VINCI Energies, mais nous n’avons bien sûr pas encore atteint l’objectif final. Ce n’est que lorsque l’équilibre sera modifié que le bastion masculin du secteur technique pourra vraiment être renversé. Et aux femmes qui hésitent à franchir le pas, je dis : « Enfilez vos gants et rejoignez-nous sur le ring ! ».