Grands-Malades / Ivoz-Ramet / Monsin / Lixhe, 27 juin 2023 - À différents endroits en Wallonie, des centrales hydroélectriques de Luminus produisent de l’énergie renouvelable. C’est une bonne chose, sauf pour les jeunes saumons et les anguilles européennes, dont les voies migratoires vers la mer sont bloquées par les centrales. Pour résoudre ce problème, EDF-Luminus, Profish, les Universités de Namur et de Liège, et Actemium ont uni leurs forces dans le projet Life4Fish afin de garantir aux poissons un passage sûr. Grâce à cette solution, qui bénéficie du soutien du programme européen LIFE, Actemium contribue activement à la protection de l’ichtyofaune, la vie sous-marine.
Un modèle prédictif garantit une migration en toute sécurité de l’anguille européenne et des jeunes saumons à proximité des centrales hydroélectriques de la Meuse.
Alors que le débat sur la sortie du nucléaire fait rage, la transition vers les énergies renouvelables semble irrémédiablement amorcée. Outre l’éolien et le solaire, l’hydroélectricité constitue elle aussi une source d’énergie inépuisable et durable. Mais, à l’instar des éoliennes et des panneaux solaires, les centrales hydroélectriques sont elles aussi confrontées à des défis spécifiques, comme la migration de certaines espèces de poissons dans nos cours d’eau. C’est le cas, par exemple, d’espèces de référence comme l’anguille européenne, mais aussi les jeunes saumons, pour qui les centrales de la Meuse représentent des obstacles à la dévalaison (la migration vers la mer).
Prévisions automatisées
En collaboration avec les autres partenaires de Life4Fish, Actemium a développé une solution polyvalente. Elle comprend un système gérant les heures d’ouverture du barrage, la création d’un champ électrique sous-marin pour guider les poissons vers un passage spécialement conçu le long des turbines, et un modèle prédictif capable de prévoir les périodes de pointe de la migration des poissons. Sur la base de ces prévisions, le modèle gère automatiquement les heures d’ouverture du barrage et du passage sous-marin, afin que les poissons puissent passer en toute sécurité sans qu’il soit nécessaire d’arrêter les turbines.
« Concrètement, nous avons développé un modèle automatisé reposant sur des données historiques et des observations en temps réel concernant entre autres le débit, le débit prévu et la température de l’eau. Sur la base de prévisions automatisées à 24 heures et de certains paramètres spécifiques, les opérateurs sont en mesure de prendre des décisions éclairées afin de minimiser la mortalité des poissons », explique Jean-Christophe Cerfontaine, Branch Manager Life Sciences and Data Management chez Actemium.
Actemium s’est spécifiquement chargée de l’échange d’informations avec les autorités wallonnes et de l’intégration de toutes les données de la Meuse dans les systèmes informatiques de Luminus. Dans les années à venir, le projet se poursuivra avec l’installation d’un nouveau type de turbines, spécialement conçues pour leur impact minimal sur la faune et la flore sous-marines.
La durabilité au cœur des activités
« La durabilité est au cœur des activités d’Actemium, comme en témoigne notamment la chaire Sustainable Energy que nous avons récemment mise en place avec l’UGent. Le respect et la préservation de l’environnement en font partie intégrante. Ce projet illustre parfaitement la manière dont nous joignons le geste à la parole, en proposant des solutions concrètes à nos clients et à nos partenaires », précise Luc Clabout, Managing Director d’Actemium Belgique.